Ces voeux seront, comme d'habitude, "arboricoles" (peut on vraiment dire ça pour des voeux d'ailleurs?!), REDWOODS Leadership oblige...
Cette année, j'ai envie de vous parler d'un joli phénomène appelé la "timidité des cimes", ou la "solidarité des cimes". C'est un phénomène d'allélopathie par lequel certaines espèces d'arbres maintiennent, à leur cime, une distance entre eux. C'est la preuve d'une communication efficace et respectueuse au sommet de ces arbres. Cette communication permettrait à chaque arbre de mieux grandir, mais laisserait aussi la chance aux jeunes pousses de se développer; en laissant la lumière mieux pénétrer la forêt. De la croissance pour tous, à la cime comme pour les jeunes pousses; c'est ce que je vous souhaite pour 2020 ! Au plaisir de vous accompagner prochainement dans le développement de vos équipes...
1 Commentaire
Les Redwoods sont résilients, solidaires, persévérants, extrêmement résistants aux "nuisibles", patients et capables de vivre dans le chaos -les climats extrêmes-. Ils tirent de ces qualités leur incroyable croissance, leur vitalité et leur longévité hors norme. Ces qualités, comment tant d'autres essentielles à la performance et à la sérénité dans nos entreprises, peuvent être cultivées. Je vous souhaite une très, très belle année 2018! Elodie Delaume, Fondatrice de Redwoods Leadership On associe souvent le leader à quelqu'un qui sait exprimer fortement ses opinions, qui sait se « faire entendre ». Mais on sous estime très souvent le pouvoir de l’écoute. Une véritable écoute est pourtant une compétence essentielle du leadership.
Ecouter est même selon moi le super-pouvoir de tout manager ou collaborateur.
Un manager sachant écouter va donc developper ses collaborateurs, les rendre plus autonomes et créatifs dans leur recherche de solutions ; plus confiants dans leur capacités aussi. Lorsque l'on sait que le 1er moteur d'engagement des salariés est d'avoir un sentiment de croissance et de développement, on comprend en quoi l’écoute active est véritablement un super pouvoir (le second moteur d'engagement est d'avoir un manager qui s'occupe de nous, CQFD!). Les obstacles à une réelle écoute Pourtant écouter est très difficile. Nous pensons tous être doués en écoute. Pour ma part, j'ai managé des équipes pendant plus de 15 ans. J'ai toujours cru avoir une bonne écoute. Mais lorsque j'ai débuté ma formation d'executive coach à San Francisco, j'ai passé plusieurs (longues!) journées à travailler mon écoute. C'est l'un des tout premier savoir-faire du coach enseigné. J'ai réalisé alors que je n'avais probablement jamais (ou très peu) écouté de la sorte durant ma carrière en tant que manager... Nous tombons fréquemment dans l'un des travers suivants :
Il y a encore bien d'autres obstacles à une véritable écoute active (on en liste communément 11). Comme le souligne Stephen Covey, « la plupart des gens n’écoutent pas pour comprendre, ils écoutent avec l'intention de répondre ». Pourquoi est-ce si difficile? Ecouter nécessite de cultiver des qualités nouvelles, comme la qualité de présence. L'article de Harvard Business Review (Listening is an overlooked leadership tool) décrit les 3 niveaux de l’écoute :
Cela demande donc une bonne dose de courage et de vulnérabilité, pour dire « je ne sais pas» ou « et toi qu'en penses-tu ? ». Courage de sortir de ce que nous faisons habituellement, le courage de ne pas savoir parfois, de mettre de coté notre expertise. Une capacité a rester dans le silence, d'attendre avec curiosité ce qui peut émerger de cet espace, sans vouloir se précipiter dans notre rôle d'expert. Cela requiert de la vulnérabilité, enfin, car écouter véritablement pré-suppose que nous sommes totalement ouverts à ce qui va advenir de cette conversation, sans « ordre du jour » en tête ; et que nous acceptons que cet échange puisse nous affecter aussi, nous changer. Dans son étude, Google a identifié que la qualité #1 des managers d'exception était d’être un manager-coach, donc précisément de savoir écouter pour developer ses collaborateurs, les mettre en autonomie (« to empower them »). Ces managers là ont un taux de productivité et de rétention au sein de leurs équipes 2 fois supérieur aux autres managers. L'écoute est une compétence qui s'apprend, avec un peu de théorie et pas mal de pratique. C'est l'une des compétence clé que j'aborde dans mes formations et séminaires de développement du leadership. Et ce n'est pas « encore un nouveau truc à faire dans mon quotidien déjà surchargé », c'est plutôt une compétence à utiliser « à la place » de notre habituelle semi-écoute. Alors la prochaine fois qu'un collaborateur viendra vous voir avec une décision à prendre, un problème à résoudre ou une émotion intense à décharger, je vous invite à essayer 10 minutes de véritable écoute active (au lieu de 25 minutes – ou plus !- d’écoute distraite). Et à vous observer pendant ces 10 minutes là : qu'est ce qui est difficile pour vous, à quel moment avez-vous eu envie de proposer une solution, de moraliser, de clore le sujet (ou autre!). A quel point était-ce facile pour vous de considérer que l'autre avait suffisamment de ressource pour trouver ses propres solutions? Enfin, comme pour tout, il y a des exceptions. Parfois un collègue vient vous voir et son besoin est simplement d'avoir une solution rapide à un problème précis, ou de votre avis ; il n'a pas besoin d’écoute active ! Sachez écouter cela également, quand le besoin est ... de ne pas trop écouter! "La plupart des entreprises les plus performantes investissent dans le coaching“. Harvard Business Review (Nov 2004).
Auparavant considéré comme un "luxe" ou comme un moyen de "réparer" les comportements toxiques en entreprise, le coaching de cadres et de dirigeants est désormais utilisé par la plupart des grandes et moyennes entreprises comme un moyen de développement professionnel. Il est à présent perçu comme une marque de reconnaissance de la part de l'entreprise. Cependant, certains de mes clients se posent très légitimement la question du retour sur investissement du coaching, avant de franchir le pas et de décider d'un accompagnement de l'un de leur cadre par un coach professionnel certifié. Quels résultats sur les personnes accompagnées en coaching? Les leaders bénéficiant d'un accompagnement en coaching témoignent d'un développement personnel et professionnel indéniable. Dans une étude conduite par le Manchester Group(*), on apprend que les managers coachés pendant un an déclarent une amélioration : - du travail d'équipe (pour 67% d'entre eux); - des relations avec leur N+1 (71%); - des relations avec leur N-1 (77%). Dans une autre étude(**), les personnes ayant bénéficié d'un coaching professionnel rapportent : - une meilleure capacité à prioriser (pour 72% des sondés); - des outils et des changements de perspective les aidant à mieux gérer le stress (74%); - une bien meilleure compréhension des mécanismes et des comportements qui les empêchaient de réussir pleinement (85%). Cela arrive aussi que la personne "coachée" réalise, à l'issue de l'accompagnement, qu'il est temps pour elle de prendre une nouvelle trajectoire professionnelle plus en adéquation avec qui elle est. Quel retour sur investissement financier? Le développement de la personne coachée est indéniable. Mais un coaching a un coût certain pour l'entreprise (plusieurs milliers d'euros). Il est donc normal de se poser la question du retour sur investissement financier du coaching. Matt Symonds, dans un article publié sur le site Forbes ("Executive Coaching - another set of clothes for the emperor"), révèle que les entreprises américaines dépensent plus d'un milliard par an en coaching. Il indique qu'une enquête récente, réalisée par Price Waterhouse Coopers, démontre un retour sur investissement de coaching plus de 7 fois supérieur à l'investissement initial. L'ICF (International Coaching Fédération), estime également ce ratio à 1 pour 7 (7$ de retour sur investissement pour 1$ investit) dans son étude de 2009 "Global Coaching Client Study" (en partenariat avec PricewaterhouseCoopers LLP, et Association Resource Centre inc). Enfin, une étude du Manchester Group(*) démontre un retour sur investissement de 5.7 fois supérieur à l'investissement initial dans le programme de coaching! Donc les chiffres diffèrent quelque peu. Mais quel autre moyen de développement professionnel apporte un retour sur investissement entre 570 et 700%? Comment ce chiffre peut-il être aussi élevé? Peut être parce que le coaching apporte une approche personnalisée, un apprentissage ciblé conçu spécialement pour guider les leaders à développer les compétences et leurs capacité à trouver leurs propres resources. Toutefois, investir dans les femmes et les hommes qui composent une entreprise est bien différent de tout autre type d'investissement. C'est pourquoi cette mesure brute du retour sur investissement financier n'est pas celle que je mets naturellement en avant. Elle ne reflète qu'une toute petite partie de ce qu'apporte réellement un coaching professionnel. Mais cette mesure existe et répond à une question bien légitime. (*) Maximizing the Impact of Executive Coaching The Return Investment of Executive Coaching, Behavioral Change, Organizational Outcomes and Return on Investment, The Manchester Review, 2001. (**) Can Coaching Reduce the Incidence of Stress Related Absenteeism? J. Ramsey adn S. Stover Kjeldsen in cooperation with the University of Norwegian University Life Sciences Department, 2002. Quand les gens apprennent que je suis Executive Coach, ils me demandent souvent quels sont mes clients les plus "difficiles" à coacher. Les leaders de la génération Y? Les leaders plus senior qui pensent savoir tout sur tout et ne veulent rien changer? Ceux qui tyrannisent leurs équipes? Ceux qui fuient leurs responsabilités?
En fait, ce ne sont aucun de ceux-là. Les leaders les plus difficiles à coacher sont ceux qui sont peu enclins à réfléchir sur les situations vécues, et en particulier ceux qui ont peu de volonté à réfléchir sur eux-mêmes dans ces situations. Réfléchir à notre comportement, faire attention aux situations, à notre état émotionnel, est le premier pas pour sortir du "pilotage automatique", s'extraire de notre façon traditionnelle et réactive de fonctionner. Le développement d'une gamme plus large de réactions et d'actions n'est possible qu'à cette condition. Quelques études... Une etude menée dans des centres d'appel (étude réalisée par Harvard, HEC Paris et l'Université de Caroline du Nord) a démontré que les employés qui passaient 15 minutes par jour à réfléchir sur ce qu'ils avaient appris dans la journée voyaient leur performance augmenter de 23% dans les 10 jours suivants. C'est aussi valable lorsque notre reflexion se porte sur le futur : qu'est-ce que j'anticipe, qu'est-ce que je planifie? En termes de tâches à accomplir mais aussi quelle reaction est-ce que je prévois d'avoir dans telle situation? Une autre étude d'Harvard, qui s'intéressait aux temps de transport en Grande-Bretagne, a eu la conclusion suivante : les employés qui utilisaient leur temps de transport pour planifier leur journée étaient plus heureux, plus productifs et moins enclins au burn out. Et concrètement? Meme si les bénéfices de l'introspection sont évidents; il est difficile de prendre cette habitude. D'autant que réfléchir sur ce qu'il s'est passé c'est aussi se remettre au centre, prendre la pleine responsabilité de (presque) tout ce qu'il nous arrive. Cela nous remet aussi parfois dans des situations qui n'étaient pas agréables, qu'on préfère mettre de coté que de "revivre" par la réflexion. Une structure est donc nécessaire pour débuter cette pratique exigeante. - Choisissez tout d'abord un moment, toujours le même dans votre journée, pour cet espace d'introspection. - Puis choisissez un moyen : à voix haute dans la voiture lors de votre trajet retour, sur un cahier le matin en se levant, en conversant avec un collègue le matin au café... - Rédigez enfin 1 à 2 questions en lien avec ce que vous souhaitez développer. Quelques exemples : - Qu'est-ce que j'évite? - Qu'ais-je appris aujourd'hui? - Quand mon auto-critique était-elle présente aujourd'hui? Quelles étaient les circonstances? - A quoi ais-je dit "non" aujourd'hui? A quoi aurais-je pu/du dire non? - Quelle est mon intention pour demain? Quand mon coach m'a demandé d'écrire tous les jours mes "self-reflection" sur des questions précises, ma premiere réaction fut de penser au temps que j'allais perdre à écrire sur un cahier que je ne relirai jamais... Plusieurs années après, j'ai conservé cette pratique et il n'est pas rare que je remette un cahier de "self-reflection" à mes clients au début du processus de coaching. Alors oui vous ne relirez certainement jamais ces lignes. Mais cette pratique vous permettra de démêler vos pensées et de developper une gamme plus large de réactions. Les impacts de cette pratique exigeante ne font aucun doute. Comme le disait Peter Drucker : "faites suivre toute action efficace d'une période de réflexion. De cette réflexion naitront des actions encore plus efficaces". La tendance ....
Google a récemment lancé une étude pour comprendre ce qui différencie les managers les plus performants des autres (Google's manager research). L'étude conclut à 8 caractéristiques communes dont disposent les managers ultra performants. La caractéristique numéro 1 est que ces managers sont de bon coachs (la caractéristique numéro 2 est : "ces managers ont la capacité d'autonomiser et de responsabiliser -"empower"- leurs équipes", ce qui est également assez proche de ce que fait un coach!). Une étude de Bersin & Associate (nov 2011) a démontré que les organisations qui avaient des managers capables de coacher efficacement jouissaient d'une productivité et d'un taux de retention des salariés 2 fois supérieur. Autre illustration, la banque Américaine Wells Fargo demande à ses managers de passer les 2/3 de leur temps à coacher (HBR : finding the balance between coaching and managing)! Et autour de moi - en Californie -, de Stanford à UC Davis, les formations du type "Coaching : the indispensable leadership skill" ou "Coaching skills for managers" se multiplient. Il semble donc qu'être un "manager-coach" soit en passe de devenir une tendance lourde en matière de développement managérial. Est-ce une simple tendance? Je crois profondément que ce changement de posture managériale, ou plutôt l'acquisition de cette nouvelle compétence par le manager, est indispensable; voilà pourquoi. Nous savons que l'un des premier moteur d'engagement des salariés est d'avoir un sentiment de croissance et de développement (développement personnel & professionnel ainsi que développement de carrière). Et le second moteur est d'avoir un manager qui s'occupe de nous (la raison première qui nous fait rester ou quitter une entreprise est d'ailleurs la relation que nous avons avec notre hiérarchique direct -source : Gallup study, 2011-). Il devient alors évident qu'un manager capable d'avoir des conversations qui favorisent l'apprentissage, l'autonomie, le développement de ses salariés et le recentrage sur ce qui compte vraiment (des conversations de type "coaching") est un manager ultra précieux. Pourtant, très peu d'entreprises forment leurs managers au coaching. Et tous les managers, ou presque, affirment ne pas avoir le temps pour ce type de conversation (d'ailleurs si mon N+1 m'avait proposé, il y a quelques années, une formation au coaching; je ne suis pas certaine que j'aurais accepté; j'avais déjà bien à faire avec les échéances quotidiennes et mes different rôles de leader / mentor / manager / formateur / tuteur / "cheer leader"; il faudrait en plus être que je sois une "coach"!!!). Sauf qu'avoir des conversations de type "coaching" avec ses équipes ne requiert pas nécessairement plus de temps. Plus difficile encore que le manque de temps, se mettre dans la posture d'un "manager-coach" requiert du courage de la part du manager (et un zeste de vulnérabilité, aussi). Le manager doit sortir de ce qu'il sait faire habituellement. Il doit apprendre à abandonner, pendant une conversation de coaching avec un membre de son équipe, presque tout ce qui a été valorisé dans son parcours de manager jusque là : sa capacité à résoudre des problèmes, à donner des conseils, à avoir les solutions à tout, sa connaissance dans un domaine... Et apprendre à la place d'autres qualités essentielles à une conversation de coaching : présence, écoute, curiosité axée à 100% sur le développement de l'autre, capacité à créer l'espace et la sécurité nécessaires à l'émergence de questions puissantes (qui vont permettre aux collaborateurs de trouver leurs propres solutions), recentrage sur le futur et les possibilités... Ce changement de posture, temporaire (pendant la conversation de coaching) mais assez radical, peut s'apprendre avec une formation initiale et des pratiques intégrées dans le quotidien du manager (car on ne développe pas sa capacité d'écoute, par exemple, en une journée ou une demie-journée de formation, cela requiert un peu de pratique). A la clé : des collaborateurs qui se développent, s'épanouissent et deviennent plus autonomes et engagés. Les clients que je coache ont souvent envie, à leur tour, d'acquérir quelques compétences de coaching pour en faire bénéficier leurs équipes. L'un d'eux m'a fait part de son nouveau mantra : "help them grow or watch them go" (aider-les à se développer ou assistez à leur départ; ce qui est aussi le titre d'un excellent livre par B Kayne). ------------------- Dans la Silicon Valley, où j'habite, cet état d'esprit était très répandu. Mais depuis près de 10 ans, beaucoup d'entreprises de la région de San Francisco ont adopté une croyance presque opposée pour booster le bien-être et la performance de leurs employés : arrêtons de nous sur-adapter pour devenir celle ou celui que l'on n'est pas réellement. Commençons au contraire à investir du temps et de l'énergie dans la découverte et le développement de nos talents naturels et uniques. C'est là le plus court chemin vers l'excellence. Il n'y a rien de mal à connaitre nos faiblesses et à essayer de les manager au mieux (c'est même une nécessité), mais notre plus formidable opportunité de succès réside dans l'investissement sur nos forces. Nous ignorons souvent nos propres forces (notre façon naturelle de penser, d'agir, de ressentir), nous les prenons pour acquises et n'investissons pas dans leur développement, ne les utilisons pas intentionnellement pour atteindre nos objectifs. Nous mettons, au contraire, beaucoup d'énergie sur la "correction des écarts". Alors non, je ne crois pas qu'on puisse exactement être " tout ce que l'on veut". Mais je crois fermement que nous pouvons tous être beaucoup plus que ce que nous sommes déjà.
C'est la raison pour laquelle plus de 15 millions de personnes ont déjà passé le StrengthsFinder(TM), test en ligne qui permet de découvrir son "Top 5" de talents naturels (en moyenne, 5000 personnes passent le StrengthsFinder(TM) chaque jour).
Curieux de connaître vos talents? Le test est disponible sur le site internet Gallup (prix : 15$). Bonne découverte!
Selon les études conduites par Daniel Goleman, les leaders les plus performants (*) ont en revanche un point commun : une Intelligence Emotionnelle (IE) bien supérieure à la moyenne. D Goleman détaille les résultats de ses études dans Emotional Intelligence, Why it can matter more than IQ ; Working with Emotional Intelligence et What makes a Leader (Harvard Business Revue) et définit ainsi les 5 habiletés de l'Intelligence Emotionnelle : 1- Une bonne connaissance de soi, de ses forces, moteurs, valeurs ou objectifs; ainsi qu' une bonne compréhension de l'impact que l'on a sur les autres. 2- L'autorégulation, i.e la capacité à contrôler certains instincts ou à prendre de la distance par rapport à son humeur générale et à ses émotions. 3- La motivation, le goût de la réalisation et des nouveaux défis, l'envie de réussir pour le plaisir de réussir. C'est cette motivation qui permet souvent de ne pas prendre l'échec personnellement ou de ne pas chercher des coupables car l'objectif reste celui de l'atteinte du résultat. 4- L'empathie, la capacité à se mettre à la place des autres et à comprendre leur perspective et leurs émotions. C'est cette qualité qui est souvent présente chez les leaders capables d'attirer, de retenir et de développer les talents dans leur équipe. Elle est particulièrement utile dans un processus de décision (où d'autres critères que le ressenti des employés entrent en compte, bien sûr). 5- Les compétences sociales, i.e. la capacité à être en relation avec les autres pour les conduire dans une direction souhaitée (que ce soit pour les rendre enthousiastes à propos de notre nouveau plan marketing ou les faire adhérer à notre projet), les fédérer ou les faire collaborer autour d'un objectif. Cela ne signifie pas être sans cesse en train de faire des "relations publiques", mais plutôt d'avoir la certitude que rien ne se fait seul, qu'un réseau est nécessaire à l'accomplissement de toute action d'envergure. Quand les 4 premières habiletés de l'Intelligence Emotionnelle (connaissance de soi, auto-régulation, motivation et empathie) sont déjà présentes, cette 5ème découle souvent naturellement. Ces 5 habiletés ne sont pas les uniques composants d'un bon leader. Des connaissances, une capacité stratégique et de synthèse sont, par exemple, sont d'autres indispensables atouts. Mais elles sont devenues, en une décennie, un "must have". Faciles à lister... mais comment les développer? Bonne nouvelle : elles se développent un peu (en général), avec l'age; sans rien faire! C'est en quelque sorte la récompense naturelle de la maturité... Mais c'est une évolution lente, assez partielle et pas garantie. Mauvaise nouvelle, nos façons traditionnelles de concevoir l'acquisition d'une compétence ne fonctionnent pas pour l'Intelligence Emotionnelle. En grande partie car l'intelligence émotionnelle s'acquiert dans notre système limbique -siège de nos émotions- et que nos moyens traditionnels d'acquérir une compétence (lire un livre, suivre une formation, écouter une conférence...) s'adressent eux au néo-cortex -siège du raisonnement analytique et des habiletés techniques-. C'est d'ailleurs le cas pour tous les développements qui consistent à remplacer des fonctionnements et des habitudes installées : la connaissance de la "bonne" chose à faire et sa comprehension rationnelle sont très largement insuffisantes pour changer durablement. Developper notre Intelligence Emotionnelle requiert du feedback continu, des pratiques ciblées et régulières et l'accompagnement par une tierce personne capable de guider le processus de développement... Ce développement va bénéficier au leader lui même, bien entendu (développement personnel et professionnel) mais aussi, en cascade, contribuer à une meilleure performance de toute l'organisation. (*) Une étude de 1996, effectuée par McClellan, portant sur des entreprises agroalimentaires (USA, Europe et Asie) a montré que les managers ayant significativement plus d'IE enregistraient des résultats dans leur division de 20% supérieurs à la moyenne. A contrario, ceux qui disposaient d'un IE en dessous de la moyenne voyaient leurs résultats chuter 20% au dessous du résultat moyen. ________________________________________________________________________________________________________________
|
Categories |